- étau
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• estau 1550; plur. de étoc, de estoc, avec infl. de étaux, plur. de étal♦ Presse formée de deux tiges de fer ou de bois terminées par des mâchoires qu'on rapproche à volonté à l'aide d'une vis, de manière à assujettir solidement les objets que l'on veut travailler. Étau d'établi. Étau d'ébéniste. Étau à main des serruriers. Étau limeur, machine-outil.♢ Loc. Être pris, serré comme dans un étau. Fig. ⇒ étreinte. « ces mains de jeune fille qui m'enfermaient dans leur étau » (P. Klossowski). L'étau se resserre de plus en plus autour des assiégés. ⇒ cercle.étaun. m. Instrument composé de deux mâchoires pouvant être rapprochées au moyen d'une vis et qui sert à maintenir un objet que l'on façonne. Serrer un étau.|| Loc. fig. être pris dans un étau: être soumis à la pression de deux forces antagonistes sans pouvoir s'y soustraire; être entouré, cerné de toute part.⇒ÉTAU, subst. masc.TECHNOL. Mâchoire de métal ou de bois constituée de deux pièces que l'on peut rapprocher au moyen d'une vis de manière à enserrer l'objet à façonner. Étau d'établi, d'ébéniste; étau à main des serruriers. Ils vous cassaient les pouces des mains dans des étaux à vis (HUYSMANS, Là-bas, t. 2, 1891, p. 150).— P. métaph. ou au fig. Je me sens comme pris dans un étau, immobilisé par la dualité essentielle dont je ne me libérerai jamais (MARTIN DU G., Devenir, 1909, p. 131). Son haleine devenait courte, difficile, douloureuse, un étau lui serrait les côtes (VAN DER MEERSCH, Invas. 14, 1935, p. 341) :• Comment un corps avait-il pu même obscurément réagir et témoigner tout à coup d'une décision si forte qu'il avait serré sa compagne dans un étau et l'avait empêché de fuir?HUYSMANS, En route, t. 2, 1895, p. 214.Prononc. et Orth. :[eto]. Ds Ac. dep. 1718. Étymol. et Hist. 1515 estotz plur. (Doc. ap. E. DROT, Recueil de doc. (...) déposés aux Archives de l'Yonne, p. 492); 1550 estau (Doc. ap. L. DE LABORDE, Les Comptes des Bâtiments du roi, t. 2, p. 314). De l'a. b. frq. stok « souche, tronc d'arbre », v. estoc2. Fréq. abs. littér. :166.étau [eto] n. m.ÉTYM. 1550, estau; estotz, 1515; plur. de étoc, de estoc avec infl. de étaux, plur. de étal.❖1 Presse formée de deux tiges de fer ou de bois terminées par des mâchoires, mors ou branles qu'on rapproche à volonté à l'aide d'une vis, de manière à assujettir solidement les objets que l'on veut travailler. || Étau parallèle. || Étau d'établi. || Étau d'ébéniste. || Étau à main des serruriers. ⇒ Tenaille (à vis). || Pièce placée entre les mâchoires de l'étau et l'objet à serrer. ⇒ Mordache. || Serrer, presser dans un étau. || Un ouvrier mécanicien à l'étau, et, par ext., un atelier de dix, de vingt étaux, où travaillent dix, vingt ouvriers. — Techn. || Étau-limeur. ⇒ Limeur.➪ tableau Noms de machines.➪ tableau Noms d'instruments.2 ☑ Loc. Être pris, serré comme dans un étau, dans une situation pénible, dangereuse dont on ne peut sortir. ☑ Fig. Avoir le pied dans un étau, dans une chaussure trop étroite. || Avoir le cœur (cit. 45) dans un étau. ⇒ Angoisse. || L'étau se resserre de plus en plus autour des assiégés. ⇒ Cercle, étreinte. || L'étau fatal qui m'enserrait (cit. 7).1 (…) le désespoir a les poings solides. Une main d'enfant dans l'effroi a une étreinte de géant. L'angoisse fait un étau avec des doigts de femme.Hugo, l'Homme qui rit, I, II, XV.2 (…) les bras impétueux d'un piège, fermant violemment leur étreinte, ont happé dans leur choc terrible la petite patte aventureuse, et la tiennent prisonnière dans leur formidable étau.L. Pergaud, De Goupil à Margot, L'horrible délivrance.3 Pour se délivrer de l'étau qui les serrait, toutes ces poitrines haletantes recouraient de nouveau à la musique, au chant (…)Martin du Gard, les Thibault, t. VII, p. 57.❖HOM. Plur. de étal.
Encyclopédie Universelle. 2012.